Faire une demande de Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Les personnes handicapées (physiques ou psychiques) ont droit à une compensation des conséquences de leur handicap quels que soient leur pathologie, leur âge et leur mode de vie. La PCH consiste à prendre en charge les surcoûts liés au handicap dans la vie quotidienne.
Il faut déposer cette demande à la MDPH de son lieu de résidence.
Les critères d'éligibilité ne sont pas liées à un taux d'incapacité mais à :
- une difficulté absolue pour la réalisation d’une activité : l’activité ne peut pas du tout être réalisée par la personne elle-même ;
- ou une difficulté grave pour la réalisation d’au moins deux activités : l’activité est réalisée difficilement et de façon altérée par rapport à l’activité habituellement réalisée.
19 activités sont évaluées, dans quatre domaines : l'entretien personnel (se laver, s'habiller, etc.), la mobilité, la communication (parler, entendre, voir) et les relations avec autrui (s'orienter dans le temps et l'espace, gérer sa sécurité, maîtriser son comportement dans ses relations avec autrui).
La PCH comporte cinq éléments distincts et cumulables :
- Aides humaines : l’état de la personne nécessite l’aide d’une tierce personne
- Aides techniques : tout instrument, équipement ou système technique adapté ou conçu spécifiquement pour compenser une limitation d’activité rencontrée par la personne du fait de son handicap
- Logement, véhicule : charges liées à l’aménagement du logement, du véhicule ou liées aux surcoûts liés au transport
- Aides spécifiques : acquisition ou entretien de produits liés au handicap et non susceptible d’être pris en charge par un autre élément de la prestation de compensation
- Aides animalières
Dans le cadre de la PCH, l'enjeu est souvent d'accéder à l'élément "aides humaines". Voici les critères d'éligibilité :
- la reconnaissance d'une difficulté absolue ou deux difficultés graves parmi cinq activités : toilette, habillage, alimentation, élimination, déplacement (dans le logement, à l'extérieur)
- ou la constatation que l'aide apportée par un aidant familial relevant de ces activités ou répondant à un besoin de surveillance, est supérieure à 45 minutes par jour
Dans le premier cas, si la personne handicapée psychique a besoin d'être stimulée, guidée, accompagnée pour effectuer ces activités et que sans cela, elles ne sont pas réalisées, alors la difficulté est considérée comme absolue.
Dans le cas du handicap psychique, l'éligibilité se fera souvent au titre des 45 minutes d'aide et de besoin de surveillance.
Attention ! Encore trop souvent, l'approche se fait sous l'angle des incapacités physiques, omettant le besoin de stimulation et/ou de surveillance. En cas de notification de rejet de la PCH aides humaines, vous pouvez vous appuyer sur le Code de l'action sociale et des familles (notamment annexe 2-5, référentiel pour l'accès à la prestation de compensation).
N'hésitez pas à faire appel aux bénévoles de l'Unafam 86 pour vous aider dans vos démarches.