La manifestation des troubles psychiques
Les troubles psychiques peuvent se manifester de nombreuses façons et à des âges différents. Dans la majorité des cas, c’est à l’adolescence, entre 15 et 20 ans, que ces troubles se manifestent, de façon le plus souvent aiguë. Parfois entre 20 et 30 ans, au moment d’entrer dans la vie active, un trouble du comportement apparaît, venant bouleverser la vie de la personne.
L'apparition des troubles psychiques
L’apparition des troubles peut être progressive. Des changements d’attitude, des propos bizarres, un retrait du groupe familial, l’éloignement des amis, la perte d’intérêt pour les activités habituelles.
D’abord, on ne comprend pas ou on ne veut pas comprendre, on donne à ces comportements une cause extérieure : crise d’adolescence, chagrin amoureux, échec scolaire, peur des examens ou prise de drogues.
Il arrive aussi que le début des troubles soit brutal (c’est notamment le cas pour les schizophrénies) et entraîne un risque réel pour la personne et pour son entourage : tentative de suicide, extrême agitation, violence, fugues.
La crise et l'urgence dans la maladie psychique
La crise est une décompensation de la maladie psychique qui, non traitée, va aboutir à une urgence. Une tentative de suicide peut survenir.
Au stade de crise, plusieurs stratégies pour obtenir les soins nécessaires sont possibles selon les offres du territoire. Votre délégation Unafam pourra vous renseigner.
Au stade d’urgence, la meilleure des solutions est d’appeler le 15 (Samu) qui pourra, selon son évaluation, vous orienter, envoyer des secours et si besoin faire intervenir les pompiers ou la police.
Dans tous les cas, si vous avez un médecin de famille, n’hésitez pas à lui demander conseil
L’urgence aboutit souvent à une hospitalisation. Cette hospitalisation, même si vous la vivez comme un nouvel "enfermement" peut permettre à la personne malade de franchir une étape vers la stabilisation.
L’alcool, la drogue, symptômes de troubles psychiques
Un psychiatre à qui l'on demandait « mais pourquoi se drogue-t-il ? » répondait « mais … parce qu'il souffre ».
L'abus de drogues ou d'hypnotiques en tout genre concerne de très nombreuses personnes atteintes de troubles psychiques. Ces consommations ont autant pour but de calmer l’angoisse générée par les symptômes psychotiques que d’éprouver un certain plaisir. Elles peuvent entraîner une accoutumance, une dépendance.
Le cannabis consommé de façon importante diminue de façon notoire l’effet des médicaments.
L’alcool, selon la personne, aggrave son état dépressif ou le rend agressif.
Le spécialiste jugera de la réalité et de la gravité de l’addiction et proposera éventuellement des moyens pour amener la personne vers une modération de ses consommations.
La gestion de l’argent dans les troubles psychiques
Schizophrénies, troubles bipolaires, troubles obsessionnels compulsifs… les troubles psychiques rendent souvent problématique la gestion de l’argent pour les personnes qui en sont atteintes.
Par manque d’anticipation, la très grande majorité de ces personnes est incapable de gérer ses ressources.
Cela peut déboucher, par exemple, sur un découvert chronique pouvant atteindre des sommes très importantes allant jusqu’à l’interdit bancaire, ou un endettement auprès des amis ou des relations.
Si la situation perdure, il faudra admettre que la personne concernée n’est pas capable de gérer et qu’elle doit faire éventuellement l’objet d’une protection juridique. Pour prendre une telle décision, il est préférable de demander conseil auprès des professionnels : services sociaux et/ou juridiques ainsi qu’auprès d’une délégation de l’Unafam dans les régions.
Mis à jour le 23 novembre 2024