Recherche médicale et sociale
Selon l'OMS, plus de 2 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères dans notre pays. Soucieuse de répondre aux préoccupations des familles concernées, l’Unafam s’engage pour soutenir la recherche sur les maladies et le handicap psychiques.
Un comité scientifique pour asseoir l’expertise
Le comité scientifique de l'Unafam est composé d’experts pluridisciplinaires, tant en sciences biomédicales qu’en sciences humaines et sociales. Il a pour missions :
- Soutenir la recherche, à travers les prix de recherche et des bourses éventuellement
- Assurer une expertise scientifique
- Diffuser les connaissances en lien avec le service communication et la rédaction de la revue "Un autre regard"
- Conseiller et soutenir les délégations et le national pour l'organisation d'événements sur la recherche
- Siéger dans les instances scientifiques au plan national ou européen pour porter les demandes de l'Unafam
Des colloques pour comprendre
Chaque année, l’Unafam s’emploie à réunir les meilleurs spécialistes pour présenter les résultats de leurs propres recherches au regard des données les plus récentes de la littérature internationale. Ces colloques offrent l’opportunité d’échanges constructifs et mutuellement enrichissants entre les familles et les professionnels de la recherche.
2024 : Les recommandations de bonnes pratiques : une voie de progrès vers de bons soins pour tous
En 2017, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) déplorait pour la psychiatrie l’échec dans la réduction « des fortes inégalités d’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire national. Elles s’expliquent par d’importantes différences d’équipements, de moyens, de pratiques soignantes entre les services, les établissements, les territoires ». Des écarts de pratiques sont documentés pour de nombreux troubles psychiques.
L’Unafam retrouve, à travers ses 350 points d’accueil répartis sur tout le territoire et son baromètre annuel, l’extrême hétérogénéité de la qualité des soins responsable de multiples pertes de chance pour les usagers : retards diagnostiques, traitements inadéquats, interventions inappropriées et stigmatisantes, non prise en compte des avancées de la science, non-respect des droits, mise à l’écart de leur entourage. Sur notre territoire, des services pépites coexistent avec des endroits d’où tout espoir est absent.
Comment passer de cette hétérogénéité de la qualité des soins à de bons soins pour tous, dans une dynamique d’amélioration continue ? Obtenir des recommandations de bonnes pratiques est un premier pas vers cette reconstruction - refondation, mutation, que tous, usagers, familles et professionnels, appellent de leurs vœux.
Découvrez le replay des interventions du colloque
2022 : La pair-aidance, une pratique en plein essor
Si l’espoir est le moteur, les pairs-aidants en sont l’incarnation : pour les familles de l’Unafam et leurs proches, ils représentent la quintessence du rétablissement, avec une valeur sociale remarquable, puisque l’expérience vécue renverse le stigmate en devenant utile. Depuis quelques années, l’entraide auparavant informelle s’est développée et professionnalisée. La pair-aidance vient enrichir le concept d’accompagnement. C’est un soutien intentionnel, formel et potentiellement salarié.
L’idée sous-jacente est que seul un pair, connaissant bien la maladie ou le handicap, peut réellement se « mettre à la place » pour comprendre et soutenir une personne dans une relation de pair à pair, chacun étant à des étapes différentes de son parcours. Des données probantes démontrent son efficacité pour les bénéficiaires, et l’offre de formations qualifiantes est en expansion. Ce colloque présentera les points de vue, les travaux, les difficultés et les ambitions des pairs aidants et des patients eux-mêmes, mais aussi de leurs partenaires : les soignants, les travailleurs sociaux, les familles, les formateurs, et les chercheurs.
Des bourses pour soutenir les chercheurs
Les familles adhérentes à l'Unafam, confrontées à la maladie psychique d’un proche, savent que recherche et qualité des soins sont indissociables. Elles l'expriment par de nombreux dons que l'Unafam dédie en partie au soutien à la recherche, notamment par l’attribution de prix à de jeunes chercheurs impliqués dans des programmes de niveau international. Chaque année, l’Unafam attribue deux prix de 5 000 €.
Prix Recherche Sciences humaines et sociales
2024 - Maud Dupuy, Université de Bordeaux, « Real time cognitive performance and positive symptom expression in schizophrenia »
Prix Recherche Sciences biomédicales
2024 - Dr Anton Iftimovici, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, « Neurodeveloppemental predictors of treatment response in schizophrenia and bipolar disorder », comment trouver des éléments qui prédisent la réponse au traitement pour les troubles schizophréniques et les troubles bipolaires ?
Prix Recherche Epidémiologie
2022 - Astride Chevance équipe Methods, Inserm « Nouvelles méthodes pour le développement des Core Outcome Set : l’exemple de la dépression ».
2021 - Baptiste Pignon de l’INSERM U955 équipe 15, neuropsychiatrie translationnelle, « Épidémiologie analytique du continuum psychotique. Une contribution à l’étude de l’étiologie des troubles psychotiques ».
Prix Recherche Neurosciences
2022 - Lucie Berkovitch, GHU Paris psychiatrie et neurosciences « Altérations de la conscience dans la schizophrénie »
2021 - Clément Donde, « Bimodal distribution of tone-matching deficits indicates discrete pathophysiological entities within the syndrome of schizophrenia, autour du traitement auditif précoce ».
Des coopérations scientifiques
L’Unafam est membre de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC), qui finance la recherche en neurosciences, et sensibilise le grand public à l’importance de mieux connaître le cerveau pour mieux le guérir. Dans le cadre de cette coopération l’Unafam soutient des projets à hauteur de 40 000 €.
2024 - Valérie Doyere, Institut des Neurosciences Paris-Saclay (NeuroPsi, Saclay), "Modulation de l'activité mTOR dans l'amygdale pendant l'enfance : un facteur clef dans le développement des désordres anxieux et de la sensibilité aux événements stressants pendant l'adolescence"
2022 - Pascal Mamassian, Laboratoire des systèmes perceptifs (ENS, Paris) pour son projet « Mécanismes cérébraux de la perception du temps en population saine et chez les personnes schizophrènes, et plus précisément, des contraintes structurelles et des processus adaptatifs façonnent la perception du temps : mécanismes computationnels et neuronaux dans la schizophrénie et la population saine »
Mis à jour le 12 décembre 2024