Recherche médicale et sociale
Selon l'OMS, plus de 2 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères dans notre pays. Soucieuse de répondre aux préoccupations des familles concernées, l’Unafam s’engage pour soutenir la recherche sur les maladies et le handicap psychiques.

Un comité scientifique pour asseoir l’expertise
Le comité scientifique de l'Unafam est composé d’experts pluridisciplinaires, tant en sciences biomédicales qu’en sciences humaines et sociales. Il a pour missions :
- Soutenir la recherche, à travers les prix de recherche et des bourses éventuellement
- Assurer une expertise scientifique
- Diffuser les connaissances en lien avec le service communication et la rédaction de la revue "Un autre regard"
- Conseiller et soutenir les délégations et le national pour l'organisation d'événements sur la recherche
- Siéger dans les instances scientifiques au plan national ou européen pour porter les demandes de l'Unafam
Des colloques pour comprendre
Chaque année, l’Unafam s’emploie à réunir les meilleurs spécialistes pour présenter les résultats de leurs propres recherches au regard des données les plus récentes de la littérature internationale. Ces colloques offrent l’opportunité d’échanges constructifs et mutuellement enrichissants entre les familles et les professionnels de la recherche.
2025 : Usagers de la psychiatrie, tous citoyens. Mieux soigner par le respect des droits.
En 2025, année dédiée à la Grande Cause Nationale Santé Mentale, l’Unafam consacre son colloque à l’approche par les droits. Les droits humains, universels, doivent être garantis sans exception. Placer le respect des droits des personnes au coeur de la réflexion n’est pas seulement une question de principe, c’est une nécessité pour tous, et aussi un levier essentiel pour transformer les pratiques.
Cette approche implique d’abord de dénoncer les situations où ces droits sont bafoués, qu’il s’agisse de déni de droits, de maltraitance ou de pratiques inacceptables. Elle exige ensuite d’écouter les personnes concernées, de leur permettre d’être pleinement acteurs de leur parcours de soins, de leur offrir des solutions adaptées pour une vie choisie.
Face à un système de soins souvent en tension, les études et les expériences menées en France et à l’étranger montrent qu’une autre organisation est possible : plus intégrée, plus flexible, et centrée sur les besoins des individus. Dans ce modèle, le respect des droits devient le moteur d’une amélioration durable de la qualité des soins, au bénéfice des patients, des aidants et des professionnels.
L’Unafam présentera à cette occasion son action pour l’abolition de la contention en psychiatrie qu’elle réclame dans son Manifeste publié en juin, une étape concrète vers une approche plus humaine et respectueuse des droits.
2024 : Les recommandations de bonnes pratiques : une voie de progrès vers de bons soins pour tous
En 2017, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) déplorait pour la psychiatrie l’échec dans la réduction « des fortes inégalités d’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire national. Elles s’expliquent par d’importantes différences d’équipements, de moyens, de pratiques soignantes entre les services, les établissements, les territoires ». Des écarts de pratiques sont documentés pour de nombreux troubles psychiques.
L’Unafam retrouve, à travers ses 350 points d’accueil répartis sur tout le territoire et son baromètre annuel, l’extrême hétérogénéité de la qualité des soins responsable de multiples pertes de chance pour les usagers : retards diagnostiques, traitements inadéquats, interventions inappropriées et stigmatisantes, non prise en compte des avancées de la science, non-respect des droits, mise à l’écart de leur entourage. Sur notre territoire, des services pépites coexistent avec des endroits d’où tout espoir est absent.
Comment passer de cette hétérogénéité de la qualité des soins à de bons soins pour tous, dans une dynamique d’amélioration continue ? Obtenir des recommandations de bonnes pratiques est un premier pas vers cette reconstruction - refondation, mutation, que tous, usagers, familles et professionnels, appellent de leurs vœux.
Des bourses pour soutenir les chercheurs
Les familles adhérentes à l'Unafam, confrontées à la maladie psychique d’un proche, savent que recherche et qualité des soins sont indissociables. Elles l'expriment par de nombreux dons que l'Unafam dédie en partie au soutien à la recherche, notamment par l’attribution de prix à de jeunes chercheurs impliqués dans des programmes de niveau international. Chaque année, l’Unafam attribue deux prix de 5 000 €.
Prix "Jeunes Chercheurs"
2025 - Dr Solène Frileux, Centre Hospitalier de Versailles, « Flowers for Algernon: How metacognition affects quality of life in schizophrenia. Structural equation modeling with the FACE-SZ cohort »
Dr Théo Korchia, Institut Fresnel de Marseille, « Sexual Dysfunction in Schizophrenia : A Systematic Review and Meta-Analysis »
2024 - Maud Dupuy, Université de Bordeaux, « Real time cognitive performance and positive symptom expression in schizophrenia »
Dr Anton Iftimovici, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, « Neurodeveloppemental predictors of treatment response in schizophrenia and bipolar disorder », comment trouver des éléments qui prédisent la réponse au traitement pour les troubles schizophréniques et les troubles bipolaires ?
Des coopérations scientifiques
L’Unafam est membre de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC), qui finance la recherche en neurosciences, et sensibilise le grand public à l’importance de mieux connaître le cerveau pour mieux le guérir. Dans le cadre de cette coopération l’Unafam soutient des projets à hauteur de 40 000 €.
2024 - Valérie Doyere, Institut des Neurosciences Paris-Saclay (NeuroPsi, Saclay), "Modulation de l'activité mTOR dans l'amygdale pendant l'enfance : un facteur clef dans le développement des désordres anxieux et de la sensibilité aux événements stressants pendant l'adolescence"
2022 - Pascal Mamassian, Laboratoire des systèmes perceptifs (ENS, Paris) pour son projet « Mécanismes cérébraux de la perception du temps en population saine et chez les personnes schizophrènes, et plus précisément, des contraintes structurelles et des processus adaptatifs façonnent la perception du temps : mécanismes computationnels et neuronaux dans la schizophrénie et la population saine »
Mis à jour le 21 octobre 2025